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À propos de cette revue

Relief - Revue électronique de littérature française est une revue scientifique internationale évaluée par les pairs et consacrée aux études littéraires et culturelles. Son périmètre historique est ouvert, pourvu qu’il soit en relation avec des corpus de langue française. Relief est un lieu de rencontre de l’étude des littératures, des textes et des discours.

Bilingue (français-anglais) et pionnière, Relief est une revue numérique et papier à la demande, en accès libre depuis son premier numéro publié en 2007. La revue Relief est publiée deux fois par an. Les numéros sont organisés par thème ou par monographie, mais chaque numéro réserve un espace aux contributions diverses ainsi qu’aux comptes rendus de lecture.

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Appel à contributions : Les écrivain·e·s face à l’impératif de célébrité

09-07-2025

Le comité de rédaction de Relief - Revue électronique de littérature française (revue-relief.org) vous invite à proposer des contributions pour un dossier consacré aux « écrivain·e·s face à l’impératif de publicité ». Le numéro sera dirigé par Violaine François (UPEC) et Marceau Levin (ENS Lyon).

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Numéro courant

Vol. 19 No 2 (2025): Je/ux d’enfants : autobiographie et littérature jeunesse
					Afficher Vol. 19 No 2 (2025): Je/ux d’enfants : autobiographie et littérature jeunesse

Edité par Arnaud Genon et Régine Battiston

L’écriture de soi est-elle conciliable avec la littérature de jeunesse ? À première vue, la question semble paradoxale, tant l’autobiographie a longtemps été réservée aux adultes, supposant une mise en récit rétrospective de l’existence et un pacte de vérité, tel que l’a théorisé Philippe Lejeune dans les années soixante-dix. De fait, peu de textes destinés aux jeunes lecteurs relèvent de l’autobiographie au sens strict. Pourtant, la littérature de jeunesse entretient de nombreux liens avec les écritures de soi, en multipliant des formes qui en reprennent certains traits : récits à la première personne, journaux intimes fictifs, romans épistolaires, carnets de bord ou faux témoignages. Ces dispositifs ne visent pas seulement à diversifier les procédés narratifs, mais à instaurer une proximité entre le lecteur et le personnage. La subjectivité affichée crée une illusion d’authenticité favorisant identification et empathie, tout en introduisant un jeu subtil entre fiction et vérité. Ainsi, le « je » qui s’énonce dans ces textes ne se réduit jamais à un simple substitut de l’auteur : il met en scène une voix narrative qui joue, rejoue ou déjoue les codes de l’autobiographie traditionnelle. Cette expérimentation littéraire se traduit par un jeu de masques, de dévoilements et de dissimulations, mais aussi par une volonté de rendre dicible ce qui demeure souvent indicible dans l’expérience adolescente. En mobilisant ce « je » partiellement ou faussement autobiographique, la littérature de jeunesse devient un espace privilégié pour explorer fractures identitaires, tensions culturelles ou blessures intimes. Elle permet de dire la violence familiale ou sociale, mais aussi d’esquisser des processus de résilience et de reconstruction. Ce détour par la fiction autobiographique confère aux récits destinés aux jeunes lecteurs un rôle singulier : ouvrir un espace de parole et de reconnaissance, tout en initiant les lecteurs à la complexité du rapport entre mémoire, imagination et vérité de soi.

Publiée: 13-11-2025

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