Le moi et l’autre dans les récits des « enfants-Shoah » pour la jeunesse
DOI :
https://doi.org/10.51777/relief24979Mots-clés :
littérature jeunesse, écriture de soi, enfant-Shoah, mémoire, post-mémoire, fiction de témoignageRésumé
L’écriture autobiographique n’est pas courante dans la littérature pour la jeunesse. Pour autant, le témoignage est une forme narrative devenue incontournable dans la transmission de l’expérience traumatique de la Shoah. Les récits des « enfants-Shoah » publiés pour la jeunesse ne font pas exception. L’univers de l’écriture de soi est mobilisé pour donner accès à des expériences vécues mais aussi fictionnelles. En effet, la notion d’enfant-Shoah recouvre des positionnements multiples vis-à-vis de la Shoah, de l’enfant caché ou rescapé à l’enfant héritier d’une mémoire familiale incomplète. De la génération des témoins à celle des « non-témoins », ces récits invitent à réfléchir aux modalités de transmission de l’expérience traumatique à hauteur d’enfant. La littérature pour la jeunesse se fait le support d’une construction mémorielle et post-mémorielle qui interroge les frontières entre histoire et fiction, vérité historique et vérité existentielle. Dans une narration qui oscille entre le moi et l’autre, un jeu de référentialité permanent entre l’enfant et l’adulte ou encore entre l’individu réel et l’individu imaginé, cette littérature nous amène à envisager autrement la compréhension de l’histoire de la Shoah.
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(c) Copyright Juliette Massart 2025

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