Ti Jean L’Horizon : une approche écocritique et décoloniale de l’anthropocène guadeloupéen
DOI :
https://doi.org/10.51777/relief11462Mots-clés :
écocritique, Simone Schwarz-Bart, décolonialité, anthropocène, histoire de la GuadeloupeRésumé
Lors de sa parution en 1979, le second roman de Simone Schwarz-Bart, Ti Jean L’Horizon, a été célébré par la critique et considéré comme une extension aux Antilles françaises de l’héritage indigéniste des écrivains haïtiens Jacques Roumain et Jacques Stephen Alexis. L’auteure a également été associée à Maryse Condé et les deux auteures guadeloupéennes ont été perçues comme remettant en question le mythe du retour à l’Afrique si cher au mouvement de la Négritude. Enfin, lorsque le mouvement de la créolité s’est manifesté vers la fin des années 1980, les romans de Schwarz-Bart ont été considérés comme ses précurseurs.
Aujourd’hui, la question se pose de savoir si Ti Jean L’Horizon est encore pertinent pour le lecteur antillais. Ne pourrait-on pas approcher le roman sous un nouvel angle et en tirer de nouvelles significations ? Cet article se propose d’en examiner quelques-unes, examinant l’odyssée de Ti Jean du point de vue de l’écocritique postcoloniale et d’une lecture décoloniale de l’histoire guadeloupéenne. En effet, s’il a su résister au passage du temps et s’il fait encore sens, c’est que la quête de Ti Jean aborde aussi les enjeux environnementaux suite au passé esclavagiste et aux changements idéologiques de la région. En cela, le roman se révèle précurseur des récents appels à préserver les paysages et biotopes insulaires, à lutter contre le dérèglement climatique aux Antilles.
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(c) Copyright Marie-José Nzengou-Tayo 2022
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