Le modernisme “middlebrow” dans la théorie du cinéma : Senso (1954) de Visconti face à La Madone des sleepings (1955) de Diamant-Berger
DOI :
https://doi.org/10.18352/relief.909Mots-clés :
Auteur ‘theory’, adaptations, Rudolf Arnheim, psychology of art, colour filmRésumé
En réfléchissant au concept en déplacement de l’auteur (cinématographique), la première partie de l’article soutient que le modernisme se manifeste différemment dans les études cinématographiques par rapport aux études littéraires. Tandis que le canon littéraire est constitué en excluant tout ce qui connotent une lecture conventionnelle, un « panthéon » de grands réalisateurs montre une « coexistence pacifique » entre films populaires et cinéma d’art. La deuxième partie de l’article aborde le changement dans la théorie cinématographique de Rudolf Arnheim, passant d’un moderniste acharné dans les années 1930 à un moderniste « middlebrow » dans les années 1950, à une époque où Henri Diamant-Berger adapta La Madone des sleepings de Maurice Dekobra. Préoccupé par une « psychologie de l’art », Arnheim revendique une « simplicité stylisée », mieux représentée par le mélodrame coloré mais néanmoins « sophistiqué » de Luchino Visconti, Senso, que par l’œuvre trop modeste de Diamant-Berger. Le film de Visconti donne corps à l’idée du cinéma comme une « pan-art », ce qui implique que le cinéma soit caractérisé par l’intégration d’influences d’autres films d’art tout en parasitant le sentimentalisme et l’émotion (haute).
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© Peter Verstraten 2015

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