Café noir. Le sensisme pataphysique de Marcel Duchamp
DOI :
https://doi.org/10.18352/relief.925Mots-clés :
Duchamp, pataphysics, readymade, relativity, creative actRésumé
Le ready-made de Duchamp est généralement interprété comme une émancipation audacieuse et cérébrale de l’art moderne vis-à-vis du matériel, du savoir-faire et de la beauté naturelle, ainsi qu’une découverte du continent de l’art conceptuel. Cependant, Duchamp était très sceptique et se moquait des raisonnements abstraits, des concepts et des théories. Cet essai soutient que Duchamp a ostensiblement trouvé son inspiration dans l’œuvre d’Alfred Jarry et particulièrement dans sa « néo-science » de la pataphysique, tout comme de nombreux dadaïstes, futuristes et surréalistes l’ont fait autour de 1910. Et il l’a fait ouvertement. Au-delà de l’art et de la possibilité de l’art conceptuel, se trouve la pataphysique, le vaste et riche domaine des sens. L’intérêt de Duchamp n’était pas dans les concepts ou les idées, mais dans le côté virtuel, ambigu et irrationnel de la perception. Tout ce que nous avons, ce sont les sens, les moments uniques, les objets et les corps uniques, nos souvenirs, et ce que l’abondance chaotique des informations qu’ils nous fournissent signifie, est inconnu. Probablement rien. Duchamp pensait que toute la science, l’art, la religion, la folie, la littérature et la philosophie sont des efforts créatifs partant de tautologies ; il n’était pas un conceptualiste, mais un radical « sensiste ».
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(c) Copyright Dirk van Weelden 2016

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