https://revue-relief.org/issue/feed RELIEF - REVUE ÉLECTRONIQUE DE LITTÉRATURE FRANÇAISE 2023-09-15T11:54:14+02:00 Maaike Koffeman & Olivier Sécardin revuerelief@gmail.com Open Journal Systems <p><em>Relief - Revue électronique de littérature française </em> est une revue scientifique internationale évaluée par les pairs et consacrée aux études littéraires et culturelles. Son périmètre historique est ouvert, pourvu qu’il soit en relation avec des corpus de langue française. <em>Relief</em> est un lieu de rencontre de l’étude des littératures, des textes et des discours.</p> <p>Bilingue (français-anglais) et pionnière, <em>Relief</em> est une revue numérique et en accès libre depuis son premier numéro publié en 2007. La revue <em>Relief</em> est publiée deux fois par an. Les numéros sont organisés par thème ou par monographie, mais chaque numéro réserve un espace aux contributions diverses ainsi qu’aux comptes rendus de lecture.</p> https://revue-relief.org/article/view/17555 Enseigner la science-fiction dans ses perspectives politiques 2023-09-07T11:24:56+02:00 Colin Pahlisch colin.pahlisch@unil.ch Gaspard Turin gaspard.turin@unil.ch <p class="Reliefrsum"><span lang="FR-CH">La littérature ne constitue pas un programme mais envisage des possibles. La science-fiction (SF), en tant que genre exploratoire, insiste spécifiquement sur ces possibles. L’une des manières par lesquelles elle les produit consiste à potentialiser la pensée politique. Par des actes de fiction, elle renouvèle notre compréhension de la politique et, dans une certaine mesure, y participe. En différenciant la politique (instituée, « politicienne ») et le politique (qui pense et transforme le vivre-ensemble, suivant le principe de l’égalité essentielle à la démocratie), on s’attachera au second pour montrer son rôle dans l’enseignement, en particulier de la SF. Le genre trouve sa spécificité dans le fait que les composantes démocratiques aristotéliciennes – le nouage entre le lien à la communauté et le bien de la communauté – se rééquilibrent au profit de ce bien, comme projection hors de notre espace-temps. Enseigner ce genre revient à interroger ce nouage, mais aussi à l’expérimenter sur le terrain même de la classe. À l’aide de principes hérités des didactiques de la subjectivité littéraire, nous verrons com­ment envisager les multiples facettes de l’expression du politique dans l’enseignement de la SF, comment éviter les pièges de l’idéologie, comment enfin réinvestir l’espace symbolique de la classe : vide démocratique fécond, marge clandestine, lieu d’expérimentation, ouverture « prototopique ». On observera enfin l’outil narratolo­gique comme spécialement adéquat pour traiter ces questions, étant donné sa place privilégiée pour observer les questionnements que la SF apporte à la temporalité, dans ses thèmes mais aussi dans les rythmes de lecture qu’elle suggère.</span></p> 2023-09-15T00:00:00+02:00 (c) Tous droits réservés Colin Pahlisch, Gaspard Turin 2023 https://revue-relief.org/article/view/17556 « La science-fiction est fondamentalement un art critique » : enseigner la littérature de science-fiction pour éduquer au contre 2023-09-07T11:37:31+02:00 Marc Atallah matallah@ailleurs.ch <p>Cet article vise à montrer que la science-fiction, à condition d’être abordée avec un système conceptuel adéquat, est une littérature qui mérite d’être enseignée au secondaire, en particulier au secondaire II. Pour ce faire, nous proposons, dans un premier temps, de définir les notions au cœur de la poétique de la science-fiction : la conjecture narrative sera abordée, puis les relations qu’elle tisse avec la métaphore ricœurienne. Dans un deuxième temps, ce sont les conséquences réflexives de ces mêmes notions qui seront approchées et qui permettront de pointer quelques-uns des avantages pédagogiques de ce genre littéraire : un genre critique qui, par sa capacité à questionner le monde technocapitaliste en se focalisant sur les transformations de la condition humaine induites par ce même monde, permettrait aux enseignants de nouer un dialogue original avec leurs élèves, afin que ces derniers soient à même de réfléchir – via le récit – aux problématiques qu’ils rencontrent au quotidien et de contrer les idéologies déshumanisantes auxquelles ils sont nécessairement soumis.</p> 2023-09-15T00:00:00+02:00 (c) Tous droits réservés Marc Atallah 2023 https://revue-relief.org/article/view/17558 "Le Vagabond de l’espace" de Robert Heinlein : un roman pour interroger le rapport des élèves à l’autorité ? 2023-09-07T12:02:12+02:00 Estelle Blanquet estelle.blanquet@u-bordeaux.fr <p>Notre société moderne est largement informée par les sciences et la technologie et les enjeux sociétaux auxquels vont être confrontés les jeunes générations sont immenses. Dans ce contexte, les derniers tests inter­nationaux mettent en évidence de profondes lacunes dans la formation scientifique des jeunes élèves français, alors même que l’acquisition de compétences scientifiques par les élèves et l’établissement d’un rapport sain à la science, à ses applications et à ses implications sociétales directes sont des objectifs très large­ment consen­suels. Un des enjeux de cette formation consiste à transmettre aux élèves un rapport à l’autorité très spécifique à la culture scientifique, le refus de l’argument d’autorité étant au fondement de la science moderne. Les enseignants de sciences sont cependant confrontés à une difficulté : il y a quelque paradoxe à intimer aux élèves de se méfier des discours d’autorité tout en faisant soi-même pour cela appel à un argument d’autorité. La science-fiction, et plus spécifiquement la <em>hard science fiction,</em> pourrait fournir des pistes pour contourner cette difficulté. Nous nous appuyons, à titre d’exemple, sur quelques extraits d’un roman de Robert Heinlein, <em>Le Vaga­bond de l’espace,</em> pour en dériver des utilisations pédagogiques susceptibles de développer chez les élèves un rapport sain à l’autorité et à la connaissance et de les sensibiliser à différents types d’arguments.</p> 2023-09-15T00:00:00+02:00 (c) Tous droits réservés Estelle Blanquet 2023 https://revue-relief.org/article/view/17559 Gnoséologie de la résistance dans le récit du posthumain. Politique et transhumanisation chez Mireille Gagné et Alain Damasio 2023-09-07T12:23:16+02:00 Mohamed Sami Alloun allounmedsami@gmail.com <p>À travers deux romans francophones de l’extrême contemporain, <em>Le Lièvre d’Amérique</em> (2020) de Mireille Gagné et <em>Les Furtifs</em> (2019) d’Alain Damasio, cet article étudie la manière dont le récit du posthumain est susceptible d’apporter un enseignement relatif à la résistance politique via sa fonction gnoséologique. Dans cette perspective, il s’agit d’examiner les différentes représentations de la résistance dans le corpus, d’analyser la dimension politique du personnage posthumain, d’en déterminer les effets littéraires en relevant notamment, sur la base des apports théoriques de Vincent Jouve, les procédés d’intensification émotionnelle auxquels recourent les auteurs et qui renforcent l’expérience immersive et didactique du lecteur.</p> 2023-09-15T00:00:00+02:00 (c) Tous droits réservés Mohamed Sami Alloun 2023 https://revue-relief.org/article/view/17560 « Ceux qui sont partis d’Omelas ». Littérature et science-fiction dans une formation en génie mécanique et productique 2023-09-07T12:40:01+02:00 Cléo Collomb cleo.collomb@universite-paris-saclay.fr <p>Cet article présente une séquence pédagogique déployée dans une formation universitaire technologique pro­fes­sion­nalisante (Génie Mécanique et Productique) et articulée autour du texte «&nbsp;Ceux qui partent d’Omelas&nbsp;», d’Ursula K. Le Guin, autrice reconnue pour ses œuvres de fictions spéculatives, incluant la science-fiction. J’y soutiens que la science-fiction, dans ce contexte d’enseignement orienté vers une approche fonctionnelle de la langue, revêt une dimension politique dans la mesure où elle est un opérateur de repartage du sensible particulièrement efficace. La SF en effet, par son caractère minoritaire et son ouverture sur la culture technique, permet d’éviter certains effets de domination symbolique, ce qui la rend particulièrement inclusive vis-à-vis des étudiantes et étudiants en Génie Mécanique et Productique. De plus, dans ce texte, Ursula Le Guin peut être comprise, d’après <em>Le maître ignorant</em> de Rancière, comme une <em>autrice ignorante</em> qui postule une forme d’égalité entre ses lecteurs et elle. Le résultat est que les étudiantes et étudiants ont appris, non pas à développer des compétences communicationnelles, mais à jouir du langage, c’est-à-dire à sortir de la place qui leur est assignée de personnes qui doivent s’insérer professionnellement et qui n’ont pas le temps pour la littérature.</p> 2023-09-15T00:00:00+02:00 (c) Tous droits réservés Cléo Collomb 2023 https://revue-relief.org/article/view/17561 Dystopie et séries young adult : former l’imaginaire politique des adolescent·e·s 2023-09-07T12:53:09+02:00 Emmanuelle Lescouet emmanuelle.lescouet@umontreal.ca Amélie Vallières vallieres.amelie@uqam.ca <p>La littérature de science-fiction se pose la question des systèmes politiques, les plaçant au cœur de ses intrigues. Des ouvrages ou séries dystopiques <em>young adult</em> très populaires en font le nœud central de leur narration. Cette large réception les propulse au rang d’artéfacts culturels pour toute une génération, participant plus ou moins consciemment à la construction de son imaginaire politique. Cette habitude des jeunes protagonistes de se confronter à des systèmes de pouvoir, politiques et sociétaux, de les questionner et de les aborder dans une perspective du changement possible permet-elle d’introduire une éducation au politique auprès des jeunes lecteur·rice·s&nbsp;? Dans cet article, nous cherchons à explorer, par l’entremise d’un réseau d’œuvres littéraires, les liens entre éveil au politique et représentations du pouvoir dans un corpus de science-fiction. Notre étude se concentre sur quatre séries adolescentes&nbsp;: <em>Divergente</em> de Veronica Roth, <em>La Passe-Miroir</em> de Chris­telle Dabos, <em>La Faucheuse</em> de Neal Shusterman et <em>Cogito</em> de Victor Dixen. Elle nous permettra d’établir des pistes pour aborder la littérature <em>young adult</em> dans le but d’aider les adolescent·e·s à développer un esprit critique sur divers enjeux politiques et sociaux présents dans leur quotidien.</p> 2023-09-15T00:00:00+02:00 (c) Tous droits réservés Amélie Vallières, Emmanuelle Lescouet 2023 https://revue-relief.org/article/view/17630 Figurer l’anthropocène : J.-H. Rosny aîné, 1911-1912 2023-09-11T21:01:22+02:00 Jérôme David Jerome.David@unige.ch <p>Deux romans de J.-H. Rosny aîné publiés coup sur coup, en 1911 et 1912 (<em>La Guerre du feu</em>, 1911, and <em>La Mort de la terre</em>, 1912), forment un diptyque qui suggère une histoire de la vie sur terre, des origines à l’extinction de l’humanité dans un avenir lointain. Les êtres humains y appa­raissent responsables de leur propre disparition dans une chronologie où le début du xx<sup>e</sup> siècle revêt une importance à la fois indéfinie, angoissante et décisive.</p> 2023-09-15T00:00:00+02:00 (c) Tous droits réservés Jérôme David 2023 https://revue-relief.org/article/view/17709 La seconde théorie de la cosmopolitique de Bruno Latour et le cosmogramme de Star Trek 2023-09-13T10:33:06+02:00 Eve Seguin eseguin22@yahoo.com Laurent-Olivier Lord lol22@cam.ac.uk <p class="Reliefrsum"><span lang="FR">Au cours des 30 dernières années, un ensemble de travaux scientifiques a vu le jour pour rendre compte d'une nouvelle forme de politique, connue sous le nom de "cosmopolitique". Bruno Latour en est l'un des représentants avec sa théorie compositionniste, magistralement développée dans <em>Politiques de la nature</em>, qui définit la politique comme une fabrication de la réalité et souligne la capture de la politique par la science depuis les Grecs. Quelques années plus tard, Latour a décidé de revisiter sa théorisation de la cosmopolitique en utilisant la notion de cosmogramme, un type spécifique d'imaginaire, mais d'une manière plutôt idiosyncrasique. Bien qu'il prétende toujours étudier l'interface politique/science, sa seconde théorie de la cosmopolitique semble rompre avec le compositionnisme en dépouillant la science de sa fonction politique unique, et manque de cohérence interne. Pour illustrer et étoffer cette nouvelle théorie, Latour prend le cas de la découverte d'exoplanètes par l'astronomie. Malheureusement, lorsqu'elle est prise dans sa définition stricte et appliquée aux exoplanètes, la notion de cosmogramme fait s'effondrer son argumentation. Si l'on choisit d'étudier la politique en termes d'imaginaire, comme le fait Latour dans sa deuxième théorie de la cosmopolitique, la science-fiction semble avoir plus de poids politique que la science, comme l'illustre le cosmogramme de <em>Star Trek</em>.</span></p> 2023-09-15T00:00:00+02:00 (c) Tous droits réservés Eve Seguin, Laurent-Olivier Lord 2023 https://revue-relief.org/article/view/17711 Table ronde: dangers et vertus de l'enseignement de la science-fiction 2023-09-13T11:09:47+02:00 Colin Pahlisch colin.pahlisch@unil.ch Gaspard Turin gaspard.turin@unil.ch <p>Ce document est la transcription d’une rencontre de deux heures, organisée par Gaspard Turin et Colin Pahlisch, qui a eu lieu le jeudi 4 mai 2023, à la Haute École Pédagogique de Lausanne (Suisse), sous la forme d’une table ronde publique. Les intervenant×e×s comme le public étaient essentiellement des personnes issues de l’enseig­ne­ment du secondaire II (post-obligatoire, élèves de 15 à 18 ans) de l’ensemble du canton, que nous avions sélec­tionnées dans notre réseau élargi, pour leur intérêt à l’enseignement de la science-fiction et dans un souci de parité femmes-hommes. Le but de cette table ronde était, d’une part, de vérifier nos intuitions concernant les pratiques locales d'enseignement, d’autre part de confronter nos croyances et idées sur ces pratiques et sur les enjeux d’un tel enseignement pour les personnes directement concernées. L’ensemble du public était composé d’une douzaine d’enseignant×e×s et/ou de personnes intéressées.</p> 2023-09-15T00:00:00+02:00 (c) Tous droits réservés Gaspard Turin, Colin Pahlisch 2023 https://revue-relief.org/article/view/17713 "Mettre à distance les obscurités contemporaines, c’est ce que permet la science-fiction." Entretien avec Anne Besson 2023-09-13T12:26:17+02:00 Frédéric Guignard frederic.guignard@unil.ch <p>A partir de son compte-rendu sur <em>Les pouvoirs de l’enchantement</em>, publié ailleurs dans ce numéro de <em>Relief</em>, Frédéric Guignard s’entretient avec Anne Besson à propos de la fantasy et de la science-fiction. Spécialiste en vue de ces littératures de l’imaginaire, celle-ci revient sur les modalités didactiques qu’elle adopte à la fois dans son parcours de chercheuse et les ouvrages critiques qui le balisent mais aussi celles qu’elle repère dans le rapport des œuvres de fiction aux discours savants qui les sous-tendent parfois (sciences «&nbsp;dures&nbsp;» pour la SF, histoire pour la fantasy). Soulignant le caractère «&nbsp;pragmatique&nbsp;» de sa démarche, elle explicite sa réticence vis-à-vis des visions émerveillées du «&nbsp;laboratoire de l’imaginaire&nbsp;», soit des conceptions fortes du pouvoir et de l’autonomie du littéraire, particulièrement lorsqu’on s’intéresse à des objets tirés de la culture populaire.</p> 2023-09-15T00:00:00+02:00 (c) Tous droits réservés Frédéric Guignard 2023 https://revue-relief.org/article/view/17714 "Ce roman m’a permis d’inventer concrètement une société nouvelle." Entretien avec Antoinette Rychner 2023-09-13T14:44:16+02:00 Colin Pahlisch colin.pahlisch@unil.ch Gaspard Turin gaspard.turin@unil.ch <p>Antoinette Rychner, avec son roman <em>Après le monde</em> (2020) décrit le déclin de la civilisation occidentale, à la suite d’une crise économique aux répercussions apocalyptiques. Ce texte a connu un succès certain, notamment auprès des enseignant·e·s romand·e·s, qui commencent à l’inclure dans leurs programmes. Cet entretien a pris la forme d’un échange écrit entre le 15 août et le 9 septembre 2023. Dans les réponses qu’elle nous a fournies, Antoinette Rychner revient sur la conception de son roman, questionne son appartenance générique et le rapport au monde contemporain qu’il induit, revient sur les difficultés qu’elle éprouve à pousser plus avant la transmission des idées qu’il contient, y compris sur le plan politique. Enfin, elle montre à quel point ce travail aura changé sa vie. Nous ajouterions qu’il change aussi, définitivement, celles de ses lecteur·rice·s. Nous remercions très chaleureusement Antoinette Rychner pour sa disponibilité et sa générosité.</p> 2023-09-15T00:00:00+02:00 (c) Tous droits réservés Turin, Colin Pahlisch 2023 https://revue-relief.org/article/view/17715 Compte rendu: Anne Besson, Les pouvoirs de l’enchantement. Usages politiques de la fantasy et de la science-fiction 2023-09-13T14:56:41+02:00 Frédéric Guignard frederic.guignard@unil.ch <p>Compte rendu de Anne Besson, <em>Les pouvoirs de l’enchantement. </em><em>Usages politiques de la fantasy et de la science-fiction</em>, Paris, Vendémiaire, 2021.</p> <p><br /><br /></p> 2023-09-15T00:00:00+02:00 (c) Tous droits réservés Frédéric Guignard 2023 https://revue-relief.org/article/view/17725 Compte rendu: Günther Anders, Dix thèses sur Tchernobyl 2023-09-14T11:00:01+02:00 Sébastian Thiltges sebastian.thiltges@uni.lu <p>Compte rendu de Günther Anders, <em>Dix thèses sur Tchernobyl</em>, traduit de l’allemand par Christophe David, édition présentée et commentée par Bruno Villalba, Paris, Presses Universitaires de France, coll. « Classiques de l’écologie », 2022.</p> 2023-09-15T00:00:00+02:00 (c) Tous droits réservés Sébastian Thiltges 2023 https://revue-relief.org/article/view/17716 Compte rendu : Pierre Bergounioux, Carnet de notes, 2016-2020 2023-09-13T15:11:32+02:00 Manet van Montfrans m.vanmontfrans@outlook.com <p>Compte rendu de Pierre Bergounioux, <em>Carnet de notes, 2016-2020</em>, Lagrasse, Verdier, 2021.</p> 2023-09-15T00:00:00+02:00 (c) Tous droits réservés Manet van Montfrans 2023 https://revue-relief.org/article/view/17717 S’affranchir du rapport médusant de l’idée d’œuvre littéraire : balises critiques sur la performativité et la réception des arts littéraires 2023-09-13T15:41:31+02:00 Corentin Lahouste corentin.lahouste.1@ulaval.ca René Audet rene.audet@lit.ulaval.ca <p class="Reliefrsum" style="margin-bottom: 6.0pt;"><span lang="FR">Cet article vise à affirmer sur un plan théorique ce que les&nbsp;arts littéraires, entendus comme pratiques d'écriture hors du livre, occasionnent comme déplacements, autant conceptuels qu’empiriques, en regard de l’activité littéraire telle qu’elle est communément envisagée. La double question de la performativité et de la réception de ces types de réalisation est au cœur de la problématisation : à partir de cinq points clés, l’on cherche à mieux cerner ces œuvres, pratiques et modalités créatives qui ouvrent à d’autres usages et régimes d’expérience du fait littéraire, en impulsant du bougé dans les rapports interartistiques. L’article est issu d'une démarche collective de réflexion qui a été menée en collaboration avec les participant·e·s d'une journée d'étude tenue sur ce thème en octobre 2022.</span></p> 2023-09-15T00:00:00+02:00 (c) Tous droits réservés Corentin Lahouste, René Audet 2023 https://revue-relief.org/article/view/17718 Raccommoder un monde à la dérive en mettant à jour les liens qui nous unissent dans Jours d’exil de Juliette Kahane 2023-09-13T15:49:15+02:00 Leïla Ennaïli ennai1l@cmich.edu <p>Au lendemain des attentats de 2015 et de l’arrivée, cet été-là, de nombreux migrants en Europe, que nous apprend la littérature française contemporaine sur le délitement des liens sociaux résultant de l’érosion de repères communs ? Dans le roman de Juliette Kahane, <em>Jours d’exil, une saison au lycée Jean-Quarré</em> (2017), la narratrice désorientée par l’actualité et l’évolution du monde va chercher des réponses à la Maison des réfugiés. Cet article démontrera que sous le caractère spectaculaire de la violence et du chaos se jouent des liens de solidarité cruciaux. Nous étudierons les moteurs de la désagrégation sociale à la Maison des réfugiés ainsi que la manière dont le récit construit cet espace comme un nœud de convergence d’énergies. Nous analyserons aussi la métho­do­logie d’observation de la narratrice qui lui permet non seulement de faire face au monde chaotique mais aussi de s’y reconnecter. Le roman de Kahane démontre que la littérature française contemporaine est particulière­ment équipée pour rendre compte des liens que les enquêtes d’opinion et analyses de résultats électoraux ne parviennent pas à capter.</p> <p> </p> 2023-09-15T00:00:00+02:00 (c) Tous droits réservés Leïla Ennaïli 2023