"Mettre à distance les obscurités contemporaines, c’est ce que permet la science-fiction." Entretien avec Anne Besson

Auteurs

  • Frédéric Guignard Université de Lausanne

DOI :

https://doi.org/10.51777/relief17713

Mots-clés :

Anne Besson, science-fiction, didactique du français, fantasy, éducation littéraire

Résumé

A partir de son compte-rendu sur Les pouvoirs de l’enchantement, publié ailleurs dans ce numéro de Relief, Frédéric Guignard s’entretient avec Anne Besson à propos de la fantasy et de la science-fiction. Spécialiste en vue de ces littératures de l’imaginaire, celle-ci revient sur les modalités didactiques qu’elle adopte à la fois dans son parcours de chercheuse et les ouvrages critiques qui le balisent mais aussi celles qu’elle repère dans le rapport des œuvres de fiction aux discours savants qui les sous-tendent parfois (sciences « dures » pour la SF, histoire pour la fantasy). Soulignant le caractère « pragmatique » de sa démarche, elle explicite sa réticence vis-à-vis des visions émerveillées du « laboratoire de l’imaginaire », soit des conceptions fortes du pouvoir et de l’autonomie du littéraire, particulièrement lorsqu’on s’intéresse à des objets tirés de la culture populaire.

Biographie de l'auteur

Frédéric Guignard, Université de Lausanne

Frédéric Guignard est chercheur en littérature française à l’Université de Lausanne, où il mène une thèse de doctorat sur un corpus de science-fiction francophone. Il cherche à isoler une poétique du genre (gender) à partir des utopies féministes de Le Guin, Wittig et D’Eaubonne, et à baliser la reprise ultérieure de cette conjecture genrée. Il s’intéresse également au statut paradoxal de la masculinité dans le roman contemporain, tâchant de rendre visible les ressorts idéologiques qui sous-tendent le matériau romanesque.

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Publiée

15-09-2023

Comment citer

Guignard, F. (2023) « “Mettre à distance les obscurités contemporaines, c’est ce que permet la science-fiction.” Entretien avec Anne Besson », RELIEF - REVUE ÉLECTRONIQUE DE LITTÉRATURE FRANÇAISE, 17(1), p. 151–156. doi: 10.51777/relief17713.