Apollinaire et le détournement de l’arsenal militaire : la vitesse comme vecteur amoureux

Auteurs

  • Lionel Cuillé

DOI :

https://doi.org/10.18352/relief.895

Mots-clés :

Calligrammes, Futurisme, vitesse, dispositif, canon de 75

Résumé

Le détournement de l’arsenal militaire se comprend à la lumière des spéculations de F.T Marinetti sur la vitesse, notion esthétique fédérant le futurisme italien. Le canon de 75, au service duquel Apollinaire est affecté, fut considéré comme une prouesse technologique dont la vélocité devait permettre une victoire fulgurante contre l’Allemagne. C’est ce vecteur de vitesse qui devient le support d’une nouvelle poétique. Certains Calligrammes se lisent dès lors comme un dispositif grâce auquel le poète-artilleur reconfigure, pour la contester, l’opposition entre l’idéal féminin et la luxure, deux postulations que Marinetti déclare exorciser par la magie de la vitesse.

Biographie de l'auteur

Lionel Cuillé

LioneCuillé enseigne à l’université de Webster (Etats-Unis) où il dirige le Centre francophone, ainsi que la revue en ligne Littéralité. Auteur d’une thèse sur Francis Ponge (L'herméneutique littérale), il a écrit des articles sur la poésie moderne (Michaux, Rimbaud, Cendrars...) et travaille actuellement à un essai sur l’esthétique de la vitesse dans la littérature des avant-gardes.

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Publiée

24-12-2014

Comment citer

Cuillé, L. (2014) « Apollinaire et le détournement de l’arsenal militaire : la vitesse comme vecteur amoureux », RELIEF - REVUE ÉLECTRONIQUE DE LITTÉRATURE FRANÇAISE, 8(2), p. 28–50. doi: 10.18352/relief.895.

Numéro

Rubrique

Articles – dossier thématique