Être et exister: le cas de La Nausée

Auteurs

  • Maarten van Buuren

DOI :

https://doi.org/10.18352/relief.38

Mots-clés :

Sartre, Kean, Les Mots, La Nausée, Carnets de la drôle de guerre, Le Mur, L'Enfance d'un Chef, La Chambre, L'Etre et le Néant, existentialisme, D.J. van Lennep, multiculturel, Réflexions sur la question juive

Résumé

Dans La Nausée, Jean-Paul Sartre oppose ‘exister’ à ‘être’. Exister, c’est la contingence, c’est la facticité, c’est la matière qui étouffe petit à petit Antoine Roquentin. L’existence lui inspire angoisse, répulsion et nausée. L’être, pale lueur d’espoir, s’y oppose comme le domaine de l’immatérialité, de la transcendance pure. Sartre se sert des mêmes termes dans L’Etre et le Néant, mais en inversant leur valeur. Il y définit ‘être’ dans les termes réservés dans La Nausée pour ‘exister’ et ‘exister’ dans les termes réservés dans La Nausée pour ‘être’. La Nausée est principalement consacrée à la description de la contingence. L’Etre et le Néant est principalement consacré à la définition de la transcendance. Les deux oeuvres se font pendant, mais comme deux possibles trajets existentiels. Le trajet de La Nausée est un trajet descendant, comparable à Mort à venise. Celui de L’Etre et le Néant est un trajet ascendant comparable à La Montagne magique. Par rapport à L’Etre et le Néant qui décrit l’extase triomphante de l’esprit, La Nausée se dessine comme l’étape précédente: celle de la descente en enfer.

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Publiée

07-06-2007

Numéro

Rubrique

Articles – dossier thématique

Comment citer

« Être et exister: le cas de La Nausée » (2007) RELIEF - REVUE ÉLECTRONIQUE DE LITTÉRATURE FRANÇAISE, 1(1), p. 74–89. doi:10.18352/relief.38.