« Ce qui m’intéresse dans le cinéma, c’est son statut d’objet mouvant, fantomatique ». Entretien avec Jérôme Prieur

Auteurs

  • Fabien Dubosson Université de Berne / Archives littéraires suisses

DOI :

https://doi.org/10.51777/relief23699

Mots-clés :

Jérôme Prieur, cinéphilie, critique, cinéma documentaire

Résumé

Cet entretien a été mené avec Jérôme Prieur en ouverture de la journée d’étude sur les « Cinéphilies littéraires » organisée par les Archives littéraires suisses de la Bibliothèque nationale suisse, à Berne, le 5 avril 2023. En tant qu’homme de mots et d’images, Jérôme Prieur semble la personne tout indiquée pour évoquer les enjeux que recouvrent la notion – désormais historiquement ancrée – de « cinéphilie » et son articulation à la littérature. Pour le grand public, son nom est attaché à des documentaires qui ont fait date : sur de grandes figures des lettres comme Proust, Artaud, Fargue ou Paulhan, ou sur l’histoire des débuts du christianisme, à travers un cycle historique de quatre séries commencé avec Corpus Christi (1997-1998), coréalisé avec Gérard Mordillat, ou enfin sur la période 1919-1945, dont Les Sentinelles de l’oubli, un long métrage sur les sculptures des monuments aux morts qui a reçu notamment le Grand prix du Festival de l’Histoire de l’art en 2024.  Il est aussi l’auteur de plus d’une trentaine d’essais, sur des sujets qui recoupent en partie ceux des documentaires : sur Proust, sur la littérature gothique, sur la religion, sur l’Allemagne nazie et l’Occupation. Mais il y a aussi les textes qui évoquent plus directement le cinéma – ou disons, les images en mouvement, leur rapport à la mémoire et à la littérature. C’est sur eux que nous nous sommes attardés durant cet entretien : Nuits blanches (1981), Séance de lanterne magique (1985), Le Spectateur nocturne (1993), La Moustache du soldat inconnu (2018) – qui porte sur la guerre de 14-18, mais où les images filmées tiennent un grand rôle. Rappelons enfin que Jérôme Prieur a été chroni­queur et critique de cinéma aux Cahiers du chemin, puis à La NRF de Georges Lambrichs de 1976 à 1983.

Téléchargements

Biographie de l'auteur

  • Fabien Dubosson, Université de Berne / Archives littéraires suisses

    Fabien Dubosson est collaborateur scientifique aux Archives littéraires suisses de la Bibliothèque nationale suisse (Berne), et enseignant de littérature française des XXe-XXIe siècles à l’Université de Berne. Il s’intéresse d’une part à la littérature française du tournant du siècle, dans ses relations aux idéologies (Dés-admirer Barrès : le prince de la jeunesse et ses contre-lecteurs (1890-1950), Classiques Garnier, 2019) et sous l’angle des rapports interculturels (avec Philippe Geinoz (dir.), L’Amérique au tournant : la place des Etats-Unis dans la littérature française (1890-1920), Classiques Garnier, 2020). Il travaille de l’autre sur les questions d’intermédialité durant l’entre-deux-guerres, à travers différents corpus littéraires et filmiques (Simenon, Mac Orlan, Carné, Renoir, etc.).

Téléchargements

Publiée

13-07-2025

Comment citer

Dubosson, F. (2025) « « Ce qui m’intéresse dans le cinéma, c’est son statut d’objet mouvant, fantomatique ». Entretien avec Jérôme Prieur », RELIEF - REVUE ÉLECTRONIQUE DE LITTÉRATURE FRANÇAISE, 19(1), p. 149–161. doi:10.51777/relief23699.