Mauprat de George Sand : un conte écologique ? Pour une lecture écopoétique du chapitre IV
DOI :
https://doi.org/10.51777/relief19406Mots-clés :
George Sand, Jean-Christophe Cavallin, conte de fées, écopoétique, écologie, écocide, récit d'initationRésumé
Le chapitre IV du roman Mauprat se distingue par une dimension écopoétique visant à dénoncer le geste criminel de Bernard de Mauprat à l’encontre de la chouette de Patience. Pour ce faire, George Sand reprend les codes poétiques du conte de fées qui servent comme matériaux littéraires pour sensibiliser le lecteur au crime de Bernard. En effet, Sand reprend le motif topique de la scène du châtiment, infligé aux héros du conte par un sorcier ou une fée, afin d’inscrire un message didactique en faveur du respect des animaux et de l’environne-ment. Elle reprend également le motif terrifiant de la forêt dans l’optique de proposer une expérience initiatique qui invite Bernard à découvrir les puissances surnaturelles de la nature et à prendre conscience de sa petitesse. Dès lors, la scène de châtiment se métamorphose en une expérience ontologique qui conduit le récit à retrouver les origines du mythe par le biais des motifs folkloriques propres au conte. Cette expérience esthétique répond au vœu écopoétique énoncé récemment par Jean-Christophe Cavallin : l’écologie du récit tend à faire retour vers un monde archaïque reconnectant l’humain à l’environnement.
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