Campagnes et poésie contemporaine : lecture, écriture et terrain dans les pratiques pédagogiques
DOI :
https://doi.org/10.51777/relief19402Mots-clés :
poésie contemporaine, ruralités, langues minoritaires, écopoétiqueRésumé
Cet article propose de formaliser le texte littéraire – ici, l’écriture et la lecture de poésie – non seulement comme un simple tissu mais bien plutôt comme une maille dans le tissage des relations au vivant, de nos liens et attaches avec les territoires et les co-habitants, notamment ruraux. Les poèmes d’Estelle Ceccarini, d’Aurélie Olivier, de Sonia Moretti, de Laetitia Gaudefroy Colombot, écrits depuis et sur les campagnes, enrichissent nos cartographies rurales – vidées ou biaisées par nos modes de pensée urbains – de récits intimes, d’attaches profondes, de vies fourmillantes. Ces textes, dont l’écriture est située dans des lieux précis du vécu, dont la fabrication et la diffusion sont plutôt régionales, appellent à être prolongés par des rencontres – avec des lieux rapprochés, leurs faunes, flores, habitants, acteurs et actrices de la culture, tissant des liens sociaux autour du livre-nœud, objet qui nécessite la rencontre, le tissage social, et appelle à la continuer. Ces poèmes nouent ensemble arpentage de l’espace et du langage et montrent que se jouent, dans la pratique poétique, un apprentissage de la curiosité, de l’observation, du décentrement. La lecture de ces textes pourrait alors aisément se prolonger de sorties-ateliers d’écriture avec les élèves.
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