Creuser "l’or de la syllabe" : essai sur "Ciel sans prise" d’Esther Tellermann et la rencontre avec l’Autre

Auteurs

  • Aaron Prevots Southwestern University

DOI :

https://doi.org/10.51777/relief18432

Mots-clés :

Esther Tellermann, poésie, deuil, élégie, lyrisme, musique, prière, sacré

Résumé

Cet article se propose d’explorer Ciel sans prise (2023) d’Esther Tellermann vis-à-vis de la rencontre avec l’Autre dans le contexte du deuil. Nous nous intéressons à la manière dont cette rencontre s’avère musicalisée, notamment lorsque Tellermann s’intéresse tant au tissu langagier qu’au bien-aimé disparu, faisant trembler et vibrer ses brefs vers élégiaques en s’appuyant sur des mots polysémiques et diverses sortes de reprises. Les trois parties de l’étude, « Laisser mûrir le chant », « Réussir la prière » et « Réussir le poème », en privilégiant le renouvellement de la parole ainsi qu’en lisant en miroir Ciel sans prise et Le Deuil des primevères (1901) de Francis Jammes, montreront comment Tellermann brise et décentre le lyrisme, redonne à la langue une musique certaine, fait reverdir la nature et introduit des gestes vers le sacré. Une lecture attentive prendra en compte des traits stylistiques de divers ordres et leurs effets sur le tissu sonore et sémantique du recueil. On verra surtout que cet ouvrage dépasse le deuil, tâchant non seulement d’accompagner dans l’adieu le compagnon, mais aussi de sauvegarder le poème comme lieu du devenir où demeurer.

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Biographie de l'auteur

  • Aaron Prevots, Southwestern University

    Aaron Prevots est professeur à la Southwestern University (États-Unis). Ses recherches portent sur la poésie française moderne et contemporaine. Il est l’auteur d’articles sur de nombreux poètes et des monographies Esther Tellermann : Énigme, prière, identité (Brill, 2022), Bernard Vargaftig : Gestures toward the Sacred (Peter Lang, 2019) et Jacques Réda : Being There, Almost (Brill Rodopi, 2016). Il a également publié des traductions : Silences (VVV, 2019) et As Breathing (VVV, 2010), de Vargaftig ; At the Water’s Edge (VVV, 2017), recueil de poèmes choisis de Jean-Claude Pinson ; et, de Réda, Europes (Host, 2009), Thirteen Songs of Dark Love (VVV, 2008) et Return to Calm (Host, 2007).

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Publiée

14-12-2023

Comment citer

Prevots, A. (2023) « Creuser "l’or de la syllabe" : essai sur “Ciel sans prise” d’Esther Tellermann et la rencontre avec l’Autre  », RELIEF - REVUE ÉLECTRONIQUE DE LITTÉRATURE FRANÇAISE, 17(2), p. 198–209. doi:10.51777/relief18432.