"Rien n’est plus secret qu’une existence féminine" : Monique destinataire dans "Alexis ou le Traité du vain combat" de Marguerite Yourcenar

Auteurs

  • Katherine Doig Université de Strasbourg

DOI :

https://doi.org/10.51777/relief18422

Mots-clés :

lectrice, monologue épistolaire, Marguerite Yourcenar, Alexis

Résumé

Alexis ou le Traité du vain combat, premier roman de Marguerite Yourcenar, met en scène un personnage de lecteur – ou plutôt de lectrice. Il s’agit de Monique, la femme du narrateur éponyme, qui lui écrit une longue lettre pour expliquer qu’il la quitte afin de vivre en accord avec ses désirs homosexuels. Alexis voit en elle une lectrice modèle selon un certain stéréotype féminin, douce, compréhensive et silencieuse. Mais Yourcenar – et la postérité du roman – transforment ce silence en puissance complexe et trouble, capable de susciter des réactions fortes et diverses. Parmi celles-ci émerge une lecture critique qui va à l’encontre du stéréotype de lectrice énoncé par Alexis, et qui pousse à transformer celui-ci.

Biographie de l'auteur

Katherine Doig, Université de Strasbourg

Maîtresse de conférences à l’Université́ de Strasbourg, Katherine Doig travaille principalement sur une forme littéraire : la fiction longue dont le texte est intégralement composé d’une longue lettre unique. Cette forme hautement métapoétique souligne et fait vivre les problématiques inhérentes à toute écriture littéraire ; puis, par son implication d’un je, d’un tu et d’une adresse, des questions philosophiques, pragmatiques et éthiques sur la manière dont la parole constitue et détermine notre relation à l’altérité́.

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Publiée

14-12-2023

Comment citer

Doig, K. (2023) « "Rien n’est plus secret qu’une existence féminine" : Monique destinataire dans “Alexis ou le Traité du vain combat” de Marguerite Yourcenar », RELIEF - REVUE ÉLECTRONIQUE DE LITTÉRATURE FRANÇAISE, 17(2), p. 57–67. doi: 10.51777/relief18422.