Le trait d’union : une trace interlectale ? Étude comparée de Pays rêvé, pays réel et L’Ancêtre en Solitude
DOI :
https://doi.org/10.51777/relief11439Mots-clés :
André Schwarz-Bart, Simone Schwarz-Bart, Edouard Glissant, lexique, morphologie, trait d'unionRésumé
Bien plus fertile en créole qu’en français, la composition nominale et verbale se définit comme la juxtaposition d’unités lexicales autonomes, parfois marquée par le recours au trait d’union. La présence du trait d’union dans Pays rêvé, pays réel d’Édouard Glissant (1985) et dans L’Ancêtre en Solitude de Simone et d’André Schwarz-Bart (2015) donne à voir sans conteste la trace du créole dans la syntaxe française. Avec le trait d’union, les deux unités lexicales se rapprochent sans pour autant s’assimiler. Cette recherche vise ainsi à explorer les mécanismes linguistiques qui prévalent, qu’il s’agisse des schémas de composition qui se dégagent ou des relations lexicales entre la première unité et la seconde. Il apparaît ainsi que le trait d’union révèle un partage des langues inattendu, grâce auquel les unités lexicales composées combinent le français et le créole, entraînant des interactions riches entre les langues. L’analyse linguistique des formes retenues débouche sur quelques pistes d’interprétation plus générales.
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(c) Copyright Olivier-Serge Candau 2021
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